Le projet porte sur la restructuration et l’extension d’une maison mitoyenne construite en 1955, dans le cadre d’une opération de lotissement.
L’ensemble des constructions du quartier, variantées en F4 ou F5, observent le même recul à la rue, une implantation mitoyenne “en miroir“, et une bande carrossable menant au garage. Les futurs occupants ont exprimé clairement leurs souhaits ; entre autres, réunir les pièces de vie, ouvrir celles-ci sur le jardin arrière et trouver un espace de travail.
La première réponse à leurs attentes est presque littérale ; enlever ce qui dérange, ajouter ce qui semble nécessaire. Littérale car cette opération de soustraction et d’addition sera assumée. Il ne s’agit pas de dissimuler cette nouvelle strate contemporaine comme si l’existant avait toujours été conçu pour l’accueillir et l’assimiler.
A l’inverse, si ce qui “dérange“ est enlevé, il n’y a pas lieu de dissimuler ou d’obstruer ce qui demeure. Tout en répondant au besoin d’étendre la surface habitable, le projet s’efforce de préserver le principe volumétrique initial – à savoir un corps principal sur lequel s’appuie un volume servant bas - mais aussi les porosités et transparences entre les volumes bâtis.
L’intervention contemporaine n’est plus qu’une strate supplémentaire pour une maison chargée de traces de l’occupation passée. Des traces qui constituent un patrimoine dont nous proposons de révéler la valeur à ses nouveaux occupants.