La réfection de la cour est induite de la localisation particulière de cette école maternelle ; entre quartier résidentiel et prés bocagers. Le végétal formant, entourant l’espace d’évolution des enfants, est alors pensé comme une continuité de ces corridors écologiques linéaires où s’installent flore et faune locale. Pour assumer son rôle écosystémique, ce bandeau végétal est rendu inaccessible aux enfants par un muret qui forme la limite de l’espace de jeux. Ce muret, en brique, fait écho au bâtiment existant de l’école en réinterprétant son esthétique aux teintes rouge. Le travail des teintes est d’ailleurs une particularité de la cour. En reprenant les couleurs caractéristiques des salles de classe, les teintes invitent les enfants à l’évasion de la récréation, qui se poursuit en se transformant en terrain d’aventure. Ce terrain est alors structuré en deux ensembles ; un espace de jeux libre où des tracés au sol suggèrent sans faire obstacle, un espace d’expérience où des mobiliers et jeux de bosses sont disposés et dialoguent avec l’émotion suscitée par ces teintes.